Comprendre les watts, les w/kg et les w/CdA
Le watt, c’est tout simplement l’unité de mesure physique de la puissance. Cela représente l’énergie que l’on met sur les pédales pour avancer. Plus on pousse fort plus on va voir une mesure du nombre de watts élevée sur son capteur de puissance. C’est une mesure très importante pour bien s’entraîner à vélo, j’y reviendrai. Mais, il y a encore plus important que la notion de watts pour le triathlète.
Pour ça on parle de rapport poids puissance avec les w/kg, mais aussi de w/CdA quand on parle d’aérodynamisme. Ce sont deux concepts très différents mais qui valent bien plus que la notion de watts en elle-même. Avoir beaucoup de puissance et pousser un nombre de watts important, c’est bien… Mais ça n’est pas suffisant pour aller vite ! Car il y a deux facteurs ENORMES qui viennent fausser la lecture des watts. Impossible de comparer le niveau de deux cyclistes juste avec leur nombre de watts développé !
L’importance du rapport poids puissance et des w/kg
Comparer les watts produits par un triathlète de 80kg avec moi qui fait 62kg… c’est inutile ! Si on parle d’un 80 kg musclé où le poids se retrouve dans les muscles… on peut être sûr que ma puissance va être ridicule à côté de la sienne ! Mais dans les faits, on aura peut-être la même vitesse ! Sur un vélo, le poids compte et ralentit la progression. Plus on est lourd, moins on va vite, et plus on doit envoyer des watts pour aller vite ! C’est là que la notion rapport poids puissance et donc de w/kg devient importante. Car elle remet les cyclistes sur un pied d’égalité !
Admettons que je doive rouler à 250 watts sur un parcours pour être à 40km/h (ce qui est assez réaliste pour moi sur une route pas trop abîmée et un vent neutre !). C’est 4 watts/kg avec mes 62kg. Le cycliste de 80kg devra être à 320 watts pour approcher le même ratio, soit 70 watts de plus ! Sacrée différence non ? Est-ce que ce rapport poids puissance garantie une vitesse égale entre les deux coureurs ? Pas toujours car il y a d’autres
facteurs qui rentrent en compte… comme l’aérodynamisme qu’on va voir plus bas ! Mais ces valeurs sont réputées pour être proches de la réalité. Et évidemment, dès que ça grimpe, l’avantage au coureur léger est encore plus important !
Mais en triathlon il y a un facteur qui est encore plus important :
L’importance de l’aérodynamisme et donc des w/CdA
Une fois qu’on est à son poids de forme, on ne peut plus faire grand chose que s’entraîner pour améliorer sa puissance. Mais cette puissance doit servir à avancer ! Et c’est l’air qui est le principal frein à la progression. Plus on roule vite, plus on fait face à un mur d’air qui nous ralentit. Le CdA c’est le coefficient of Drag, la mesure de l’aérodynamisme d’un coureur sur sa machine. Grossièrement, plus la surface frontale représentée par le cycliste et sa machine est faible, plus la CdA est petit. Et plus le CdA est petit, plus on peut aller vite avec une puissance faible.
Envie de comprendre la différence en terme de chiffres ? J’ai fait une petite étude sur l’effet de ma position sur le vélo. Elle se trouve ici. Ce qu’on peut voir, c’est qu’entre ma position assise sur le vélo et ma position aérodynamique, sur les barres, il y a une différence de 3,5km/h. Soit un gain de 10%. Suffisant pour vous convaincre de l’intérêt des w/CdA j’imagine !
Contrairement aux watts/kg, impossible de calculer facilement les w/CdA mais c’est l’idée qu’il faut retenir. Le plus aérodynamique on est sur son vélo, le moins de watts on doit pousser pour avancer ! Évidemment, ce concept a ses limites. Diminuer son CdA ne doit pas se faire au prix d’une baisse de puissance. Le but est de trouver une position qui soit à la fois aérodynamique et qui permette de pousser autant sur les pédales qu’assis sur la selle ! Car si on parle beaucoup de l’équipement et des watts qu’ils font gagner… Ne vous frustrez pas, l’équipement ne représente qu’à peine 20% des gains aérodynamiques que l’on peut faire… 80% de la surface frontale d’un cycliste… c’est lui-même ! Voilà pourquoi travailler sa position est le facteur numéro un des progrès sur le vélo
Je pousse peu de watts mais ça avance !
Ne prenez pas ce titre au pied de la lettre, je ne me vois pas plus beau que je ne le suis ! Mais à mon niveau d’amateur ayant débuté le vélo il y a à peine 2 ans… je suis simplement content des chiffres que je peux avancer ! Je suis capable de rouler longtemps à des allures de 35 à 40km/h en étant sous les 200 watts (large fourchette car très dépendant de la surface de la route et du vent évidemment !). Pourtant en-dessous de 200 watts ce n’est pas grand chose ! Mais le fait d’avoir un rapport poids puissance intéressant et une position aérodynamique me permet d’aller vite sans envoyer beaucoup de watts…
Maintenant que j’ai une position confortable et efficace… je travaille fort pour augmenter ma puissance de base, pour pouvoir augmenter ma puissance en endurance, et donc aller plus vite ! Simple sur le papier, on verra en fin de saison si les résultats suivent ! 🙂
pour le reste la puissance se travaille par un travail de force et de vélocité
autre élement important la vo2max
mais quand on a pas de capteur de puissance…il faut faire un test d’effort?