Position aérodynamique en triathlon : quel gains ?

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Position aérodynamique en triathlon : quel gains ?

Salut les Addicts ! Le travail de la position aérodynamique en triathlon est devenu mon dada. Depuis que j’ai décidé de me mettre vraiment au vélo et en particulier au triathlon, ce sujet me fascine. Et pour cause, je suis ingénieur de formation, dès qu’il y a des chiffres à analyser pour améliorer quelque chose… je suis au paradis ! En fait, j’ai toujours été convaincu que la position aérodynamique était le sujet le plus important pour aller vite. Pas besoin d’être un monstre de puissance si on peut filer à travers l’air. Je travaille donc ma position aérodynamique depuis le début et c’est aussi la raison pour laquelle je ne roule QUE sur mon vélo de triathlon ! Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir acquis un capteur de puissance et je vais vous montrer à quel point l’aérodynamisme est important par un test comparatif.

Test de position aérodynamique en triathlon : Les conditions

Non je n’ai pas de Wind tunnel à la maison donc les conditions ne sont pas réplicables à 100%. En même temps, qui fait des triathlons dans une soufflerie ? Ce qu’on veut c’est comprendre les effets dans la vraie vie non ? J’ai par contre un circuit de Formule 1 à Montréal que je connais par coeur, sur lequel il est facile de répliquer un test de position aérodynamique en triathlon. Les trajectoires sont les mêmes, il y a seulement une épingle où l’on doit relâcher l’effort. Et pour le vent… J’ai choisi un jour où il était plutôt léger. Et puis j’ai fait plusieurs fois chaque test pour avoir une moyenne et donc un résultat le plus fiable possible.

Position aérodynamique en triathlon : quel gains ?

J’ai fait 6 tours de circuit en alternant la position la plus aéro possible avec une position assise sur la selle, en prise au vent. Puissance contrôlée en temps réel pour qu’elle soit identique en fin de tour. Sans aucune pause sur l’ensemble du test pour avoir des conditions les plus similaires possibles (ça a duré environ 40’).

Résultats édifiant en faveur de la position aéro !

Sur les tours en position aérodynamique j’ai réussi à reproduire une puissance normalisée identique (188W). C’est un peu plus en position assis (190W) ce qui n’impacte pas les résultats. Au pire la différence que je vous donne ci-dessous sera encore plus élevée ! 😉Position aérodynamique en triathlon : quel gains ?En moyenne c’est donc 3,5 km/h d’écart entre la position aérodynamique et la position assise sur la selle… Soit quasiment 10% d’écart… j’en reste encore bouche bée en imaginant le temps qu’il faut passer à s’entraîner pour progresser de 10% ! En tant que coureur, j’ai fait le parallèle… Gagner 10% « gratuitement » sur mon allure marathon me ferait passer de 2h55 à 2h37… Là comme ça sans rien faire ! Malheureusement la position aérodynamique en course à pied… Ça n’est pas une option ! 🙂

Travailler la position aérodynamique pour être efficace !

Position aérodynamique en triathlon : quel gains ?

La morale de ce test c’est que j’ai eu raison de travailler ma position aérodynamique sur le vélo… Et pourtant elle n’est pas optimisée au maximum ! Donc ces 10% de gain peuvent certainement encore s’améliorer. Pour pouvoir dire que c’est parfait de ce côté, il me faudra encore :

Rouler en position aérodynamique encore et toujours

on perd un peu de puissance en étant couché comme cela sur son vélo. Difficile d’être à la puissance maximale que l’on pourrait produire assis sur la selle. Toutefois, s’entraîner dans cette position permet à notre musculature de s’adapter et de minimiser cette perte. Les monstres du contre-la-montre en cyclisme ont une différence très faible à force de travailler cela.

Faire un positionnement aérodynamique

Un positionnement aérodynamique 3D type Retül, c’est idéal pour trouver sa position aérodynamique, confortable et qui permet d’utiliser le maximum de puissance possible. C’est un travail en profondeur qui a un certain prix mais qui vaut vraiment le coup. Vous l’avez vu plus haut, une position aérodynamique optimisée a des gains impressionnants… Trouver le compromis idéal seul est très compliqué, mieux vaut se fier à des méthodes qui ont fait leur preuves !

Chaque détail compte pour l’aérodynamisme

Certains diront que ça en devient ridicule à quel point les amateurs vont loin pour privilégier la position aérodynamique et l’aérodynamisme en général. Je dirais que les chiffres parlent ! Si 80% de notre surface est représentée par le corps et doit donc être travaillée par la position aérodynamique, le reste représente encore 20% et n’est pas à négliger ! C’est ce qui va m’intéresser dans les prochains mois pour assurer qu’en 2018, je mets toutes les chances de réussite de mon côté. (Sans casser la banque il y a pas mal de choses qui ne coûtent rien ou presque, j’y reviendrai ! ;))

Voilà pour aujourd’hui, j’ai énormément apprécié faire cet article… Si ça vous intéresse, je verrais pourquoi pas à en refaire d’autres ! 🙂

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Athlète touche à tout, de l'athlétisme à la route en passant par le trail et maintenant le triathlon. Autodidacte passionné des méthodes d'entraînement, je suis mon propre coach depuis 6 ans et applique ma devise "S'entraîner sérieusement sans se prendre au sérieux" pour progresser tout en prenant un maximum de plaisir !

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5 COMMENTS

  1. oui , ton analyse est bonne! j’ai reçu un vélo CLM 3 semaines avant mon premier tri( aprè s 10 ans d’arrêt, mais c’est pas mon premier)! rouler avec ce vélo était galvanisant et est toujours! mais au début ,avec plateaux ovales + changements manivelles + position, c’est pas du tout confort ! et musculairement très différent! au bout de 3000 kilomètres ,ça n’a rien à voir! je suis habitué et bien plus performant!Si je peux faire une conclusion, c’est rouler le plus souvent possible avec ,et avec les mêmes braquets(ovales) etc.. un vrai plaisir
  2. Salut Niko,
    Merci pr cet excellent article. J’ai fait 2 fois des “fitting” pr ma position aero et je confirme les points de ton article qui sont la “big picture”. Mais attention à ne pas negliger un point primordial découlant de la position aero: elle vous rend certes plus rapide sur le velo (a puissance equivalente) mais beaucoup plus important, elle vous rendra beaucoup plus rapide sur la course à pied car elle sollicite des muscles differents qu’en position de route classique (et differents de la course a pied!). Et c’est la toute la clé! Voila la formule qui me semble intéressante: meilleure position aero > meilleur confort > moins de fatigue pr la meme vitesse ou vitesse superieure en velo > meilleur temps sur la course a pied.
    J’ai tellement appris sur ce sujet ces derniers mois, j’ai hate de lire tes autres articles, passionnant!
  3. Bonjour
    Merci de cette analyse très éclairante sur les gains d’un vélo CLM en triathlon.
    Je m’interroge sur la linéarité du gain de 10% auquel vous aboutissez . Est il fonction de la vitesse. Avez vous ainsi testé à puissance développée égale le gain par exemple à 25 km/h ou à 40 km/h?
    Si oui comment évolue le gain? Intuitivement et compte tenu de la progréssivite de la résistance de l’air en fonction de la vitesse on pourrait penser que plus la vitesse de base est lente en position assise plus le gain est important en position aero.
    Merci de votre point de vue.

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